Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir


"Je sens que maman commence à disparaître, j'ai tellement peur de ne plus pouvoir bientôt tout me remémorer."

Violemment expulsé hors de l'adolescence par la mort brutale de sa mère et sa paternité accidentelle, Arnljotur, passionné d'horticulture dans une île où chaque rose arrachée à la terre est une victoire, décide de quitter son Islande natale pour entreprendre un long voyage. Ce périple qui l'éloigne de son père veuf et de son frère jumeau handicapé, jusqu'à un monastère spécialisé depuis des siècles dans la culture des roses rares, va finalement le rapprocher de lui-même. Chaque lieu et chaque rencontre comptent dans cette quête intérieure qui le mène progressivement à lui-même.

J'avais jusque-là échappé, de manière mystérieuse, au "phénomène" Rosa Candida. Avec une tendresse immense pour ses personnages et sans effet de manches ni apitoiements inutiles, Audur Ava Olafsdottir tisse un éloge délicat de la patience et du temps qui passe. Rosa candida est un roman sur le devenir (père, amant, adulte) particulièrement juste, joli et tranquille. Un roman plein d'un espoir fragile comme une rose, et teinté d'un optimisme humaniste qui - c'est bête à dire mais c'est vrai - fait du bien.

Commentaires

  1. Moi aussi j'ai attendu longtemps avant de succomber à la vague "Rosa Candida", et je ne regrette rien, ni l'attente, ni la lecture ... Un texte "particulirement juste, tranquille" et qui rend bêtement heureux. Il semblerait que le prochain titre qui "fait la rentrée littéraire" soit de la même veine, du coup, j'hésite, la peur de la déception et de la redite ....

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